De passage à Vannes-Meucon il y a quelques jours, j’ai été frappé par une activité aérienne un peu plus dense qu’à l’habitude. Un grand nombre d’avions légers, de types très variés, étaient garés de l’autre côté du taxi way, sur la pelouse. Lorsque les équipages sont arrivés depuis la ville à bord de cars, il ne faisait plus de doute que ce rassemblement ne devait rien au hasard. Les appareils ont pris l’air un par un, à un rythme assez lent dicté par l’absence de taxi-way et l’obligation de remonter la piste pour décoller en 22. Plus d’une vingtaine d’appareils se sont donc envolés alors que les locaux, ULM et DR400, utilisaient la piste en herbe 08-26, généralement utilisée par le Pilatus du Paraclub qui avait alors cessé ses rotations.
Les inévitables Robin DR400 étaient très bien représentés mais on a noté la présence aussi de Diamond DA40, d’un Lionceau, de plusieurs Piper et Cessna dont un très élégant 177RG, d’un MCR 01 et d’un R2160 mais c’est un très rare Ryan Navion immatriculé en France qui a constitué la principale attraction, accompagné par un très beau Piel Super Diamant. Il y a toujours des choses intéressantes à voir sur un aérodrome en fait !
Heureusement, Ouest-France est là, même avec quelques jours de retard pour nous expliquer qu’il s’agissait du Top Fly’in Tour de la FFA, organisé tous les deux ans et se présentant comme un rallye aérien, plus touristique que compétition. On notera que le site d’Info-Pilote, organe de communication officiel de la FFA n’est pas très précis et renvoie sur le site de la Fédération où trouver des informations sur cet évènement s’avère particulièrement compliqué.
Mais la variété et le nombre d’aéronefs présent valait vraiment le coup de rester derrière le grillage (en passant, merci aux spotters Vannetais pour avoir « préparé » l’endroit !). Car désormais, comme beaucoup d’aérodromes français, Meucon est désormais entouré d’un grillage de deux mètres de haut. Il n’y a rien de tel pour couper toute envie aux riverains et même aux passionnés de venir traîner autour de l’aérodrome et pourtant nous en avons croisé plusieurs, de 7 à 77 ans, qui mériteraient sans doute d’être mieux considérés.
En même temps, ces barrières coupent tout contact entre les « volants » et les « non-volants ». Il n’y a plus de zone mixte où des échanges peuvent se faire. La nécessité d’empêcher les curieux de venir tripatouiller les avions est tout à fait compréhensible, c’est effectivement une question de sécurité, mais si en plus de l’installation des barrières, on supprime tables et bancs et qu’on interdise aussi les pique-niques à proximité des pistes, on ne résoudra jamais les problèmes avec les riverains et les pistes deviendront de plus en plus élitistes et de moins en moins populaires. Et on sait très bien que ces barrières n’arrêtent ni les terroristes ni les gangsters.
Très belles photos dans l’ensemble.
Spécialement le Ryan Navion, que j’ai connu il y a quelques décennies.
Belle palette de machines !
Salutations amicales. Marc Zastrizny