On le croyait immortel, il a fini par s’en aller… un 7 décembre en plus !
Sa légende, Chuck Yeager ne l’a pas écrite qu’à bord du X-1. Il en avait déjà publié un bout à bord de son Mustang pendant la seconde guerre mondiale, avec ses 11,5 victoires dont 5 obtenues le même jour en octobre 1944 et une contre un Me262 qui lui permit de faire son célèbre aphorisme : « la première fois que j’ai vu un jet… je l’ai descendu ! »
Il fit ensuite une longue carrière, boosté par son vol de 1947 dont on sait, aujourd’hui, qu’il aurait pu revenir à son copain Bob Hoover, autre grande légende de l’aviation, disparu en 2016.
Il prit sa retraite en 1975 mais continua de voler longtemps, invité par l’Air Force à revivre son exploit en place arrière d’un F-16 ou d’un F-15 à plusieurs reprises jusqu’en 2012.
Il prit sa retraite en 1975 mais continua de voler longtemps, invité par l’Air Force à revivre son exploit en place arrière d’un F-16 ou d’un F-15 à plusieurs reprises jusqu’en 2012.
C’est donc une grande légende de l’aviation qui s’en est allé. Passionné, même diminué puisqu’il ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant ces dernières années, il restait actif et accessible, présent dans les grandes manifestations aéronautiques.
Une anecdote cependant. En tant qu’officier supérieur, il fut amené à présider la court martiale où le Col Jack Broughton, dû répondre d’avoir détruit la bande de la cinémitrailleuse du pilote de F-105D accusé d’avoir mitraillé un cargo russe dans une zone d’exclusion de tir au Vietnam du Nord. Il ne fut condamné qu’à une légère amende mais fut relevé de son commandement. Chuck Yeager reconnut ensuite que l’Etat-Major avait fait un exemple.
Une voix discordante fut celle de René J. Francillon qui, au cours de ses reportages, fut confronté à l’officier supérieur de l’USAF et, sans que je ne parvienne à savoir exactement ce qu’il s’était passé, il ne faisait guère de doute que le premier homme à franchir officiellement le mur du son ne comptait pas René parmi ses fans.
Chuck Yeager, c’est aussi son visage qui s’affichait sur mon PC lorsque je lançais le simulateur de vol « Chuck Yeager Air Combat » au début des années 90…
On pourrait presque se demander si à son arrivée au paradis des pilotes il n’y aurait pas quelqu’un pour s’étonner de son arrivée avec un « Chuck, is that you ? »